La conversation autour des véhicules électriques
Le prix étonnamment élevé des carburants étant l’un des principaux sujets de discussion du moment, les discussions autour des véhicules électriques (VE) se sont intensifiées. Les VE pourraient-ils être le remède miracle dont les consommateurs ont besoin pour économiser d’énormes sommes d’argent ? Cette tendance croissante n’est-elle pas une fausse alerte ?
Nous avons récemment mené une enquête sur les plateformes sociales de Keyloop pour que nos followers nous disent ce qu’ils en pensent. Voici ce que nous ont appris plus de 600 réponses.
Envisagez-vous d’acheter une voiture électrique ?
D’après notre sondage social sur LinkedIn, nous constatons que
40 % prévoient d’acheter un VE pour leur prochaine voiture
tandis que
39 % ont déclaré qu’ils ne prévoyaient pas
d’acheter un VE et les 21 % restants
21 % ont indiqué qu’ils n’étaient pas sûrs
.
Le gouvernement a proposé que toutes les nouvelles voitures et camionnettes soient entièrement électriques d’ici à 2035. Ce n’est que dans 13 ans. Selon zapmap.com[1], les immatriculations de VE continuent d’augmenter en chiffres absolus, avec 15 448 nouvelles immatriculations de VE à batterie en mai 2022, ce qui donne aux VE une part de marché de 12,4 % de l’ensemble des immatriculations de voitures neuves.
Les résultats de notre sondage montrent qu’il faut mettre davantage l’accent sur la vente de VE d’ici à 2035, et que les détaillants et les fabricants ont un rôle clé à jouer à cet égard.
Qu’est-ce qui inciterait le public à acheter un véhicule électrique ?
Un taux impressionnant de
68%
des personnes interrogées sur LinkedIn ont déclaré qu’elles seraient
les plus attirés par les faibles coûts d’utilisation des véhicules électriques,
Ces chiffres sont supérieurs aux avantages environnementaux (20 %) et à la faible taxe sur les véhicules (12 %).
Nous commençons maintenant à voir que les gens achètent des VE non pas parce qu’ils apprécient leurs avantages pour l’environnement, mais pour réduire les coûts. Alors que la crise du coût de la vie s’aggrave, que le prix de l’essence atteint un niveau record et que les ménages doivent prendre des décisions budgétaires difficiles, il n’est pas surprenant que les particuliers commencent à comprendre la valeur intrinsèque de l’achat d’un véhicule électrique.
Le voyage à venir
Selon une étude de Deloitte.com[2], les perspectives à long terme pour les VE sont solides, malgré la pression exercée sur le marché par la pandémie de Covid-19.
L’évolution significative du volume prévu de VE d’ici 2030 repose sur quatre facteurs : le sentiment des consommateurs, la politique et la réglementation, la stratégie des équipementiers et le rôle des entreprises. Ces quatre facteurs ont connu d’importants changements d’orientation au cours de l’année écoulée, et ont depuis lors été influencés par la pandémie.
Sentiment des consommateurs
Entre 2018 et 2020, l’attitude des consommateurs à l’égard des VE a connu des changements notables. Les inquiétudes concernant l’écart entre le coût et le prix ont diminué dans la majorité des pays où les subventions aux VE ont été réduites.
Politique et réglementation –
Non seulement les États qui soutiennent la transition vers l’électrique en retirent des avantages économiques, mais l’impact positif sur l’environnement a fait de l’adoption généralisée des VE une étape nécessaire pour atteindre les objectifs en matière de changement climatique, tels que ceux de l’accord de Paris de 2015. Plusieurs politiques et réglementations contribuent à encourager l’adoption des VE.
Stratégie des équipementiers
Au cours des deux dernières années, certains équipementiers de premier plan ont annoncé des engagements stratégiques en faveur des VE. De nouveaux modèles ont été annoncés, les objectifs de production ont été revus à la hausse et les objectifs de vente ont été avancés et multipliés. L’impact de l’investissement et des objectifs représentera un changement radical du marché au cours de la prochaine décennie, en termes de disponibilité et d’accessibilité financière des modèles.
Rôle des entreprises
Au cours des deux dernières années, l’objectif a continué à se hisser au sommet de l’agenda des entreprises, un nombre croissant d’entre elles cherchant à se différencier en agissant comme une force de changement positif. Les déplacements étant l’un des principaux moyens utilisés par les entreprises pour réduire les émissions, de plus en plus d’entre elles réfléchissent à la manière dont elles peuvent favoriser le passage aux VE.
Alors que les prix de l’essence ne cessent d’augmenter, les VE gagnent certainement en popularité. Bien que les inquiétudes concernant l’autonomie et la disponibilité de la recharge persistent, de nouvelles innovations telles que Ziggy, le robot de recharge pour VE, commencent rapidement à répondre à ces défis. La rapidité avec laquelle ces obstacles à l’achat pourront être levés dépendra de la capacité de tous les acteurs de l’industrie automobile à collaborer pour mettre en place l’infrastructure nécessaire afin de renforcer la confiance des consommateurs et d’accélérer l’achat de VE.
